Vivre pendant et après le cancer

Tes proches et toi venez d’apprendre que tu es atteint(e) d’un cancer. Tu vas ou tu viens tout juste de commencer ton traitement.

Tu as entre 15 et 25 ans. Tu vis chez tes parents ou tu es installé(e) chez toi. Tu suis des études, tu travailles ou tu recherches un emploi. Tu as des amis, peut-être un compagnon et même un enfant.

En tous cas, tu te poses des tonnes de questions sur cette tranche de vie pendant et après ton traitement.

Les pages qui suivent sont là pour t’apporter un début de réponses et surtout te montrer que des professionnels aux spécialités très variées sont là pour t’écouter et t’accompagner de bien des façons et ce tant que tu en auras ou ressentiras le besoin.

Témoignages

Découvrez le reportage de 

Ces étudiants du Centre de Formation des Journalistes se penchent sur le vécu de la maladie par de jeunes adultes.

Avec la participation de l’association On est là !

Les informations

Ta vie à l'hopital

Quand tu arrives à l’hôpital pour commencer ton traitement, c’est souvent la première fois que tu vois un service hospitalier. Dans certains cas, le diagnostic de cancer a été fait par des examens préalables et tu connais déjà ton diagnostic et même le traitement. Dans d’autres cas, tu es hospitalisé(e) en raison de symptômes qui nécessitent qu’un diagnostic soit établi.

Ton médecin référent, qui va te suivre durant toute la durée de ta maladie, t’explique les examens nécessaires pour comprendre pourquoi tu présentes ces symptômes. Il t’annonce ensuite le diagnostic et le traitement du cancer ainsi que les effets secondaires attendus. Comme, par exemple, la chute des cheveux ou la baisse des défenses immunitaires ou encore le risque d’hypofertilité.

L’annonce du diagnostic et des traitements ainsi que de leurs effets secondaires est un moment difficile de l’hospitalisation. C’est le premier vrai contact avec la réalité de la maladie et de ses conséquences. Les informations qui t’ont été données seront reprises ultérieurement par ton médecin, par les infirmières notamment d’annonce, mais aussi à tout moment quand tu le souhaites et quand les questions se présentent.

C’est autour de ce plan de traitement que vont s’organiser tes séjours à l’hôpital. En effet, selon ta pathologie, le traitement peut parfois nécessiter des hospitalisations plus ou moins répétées de quelques jours ou des hospitalisations plus prolongées, de plusieurs semaines à plusieurs mois. Dans d’autres cas, tu ne seras hospitalisé(e) que la journée en hôpital de jour et tu ne resteras pas dormir à l’hôpital.

Réflexion autour des spécificités liées à ta tranche d’âge

L’objectif est à la fois de te proposer :

  • le traitement le plus adapté à ta maladie et à ton âge
  • les conditions de soins et d’accompagnement qui répondent à tes demandes et à ta situation : respect de l’intimité, possibilité de rencontrer d’autres jeunes en cours de traitement, poursuite de ta scolarité, accompagnement psychologique et social adapté, préparation à l’après-traitement.

Beaucoup de monde autour de toi

Autour de toi gravitent beaucoup de « blouses blanches ». Il y a d’abord ton médecin référent, que tu connais déjà puisqu’il a posé le diagnostic de ta maladie, mais aussi beaucoup d’autres médecins. Certains sont encore en cours de formation – ce sont les étudiants en médecine, d’autres sont déjà médecins mais pas encore docteurs – ce sont les internes. L’équipe soignante qui t’entoure est pluridisciplinaire. Elle est composée d’infirmiers, psychologues, aides soignants, kinésithérapeutes, diététiciens, etc …

Tous ces visages qui assurent une présence continue 24h/24 – 7jr/7, vont peu à peu devenir familiers.

Des règles de vie à respecter

L’hôpital possède son propre règlement intérieur avec, par exemple :

  • des horaires de lever à respecter
  • une toilette quotidienne à réaliser
  • certains hôpitaux vont accepter qu’un proche dorme dans la même chambre que toi si tu le souhaites

Des activités pour te distraire

Le temps est parfois long à l’hôpital. Selon tes envies et ton état de fatigue, des activités créatives, culturelles ou sportives te seront proposées à ton chevet ou dans une salle d’activité.
Ce sont des animateurs de l’hôpital ou issus d’associations qui interviennent.

Beaucoup de services proposent un accès à internet et à la télévision quand tu le souhaites.

Tes proches, ton entourage

Quand tu seras à l’hôpital, comment s’organisera la présence de tes proches : famille, amis ?

Les visites des proches constituent un soutien très important pendant les phases d’hospitalisation. Selon les services, les contraintes liées à ton traitement et à l’organisation des soins, les modalités de visite peuvent changer mais toutes tes proches pourront venir te voir. C’est aussi à toi de penser la façon dont ces visites s’organisent.

Que tu sois mineur(e) ou majeur(e), tu es au centre de la prise en charge et c’est ce qui fonde la relation de confiance établie avec ton médecin référent et l’équipe soignante. Si tu es mineur(e), les échanges avec les médecins s’organisent souvent en présence de tes parents ou tuteurs, ou d’un adulte de ton choix. Si tu es majeur(e), il te sera demandé de désigner une personne de confiance (plus d’info), qui pourra t’accompagner dans tous tes entretiens et te représentera dans les cas où tu ne pourrais pas donner ton avis.

Dans tous les cas, tu peux demander à ce qu’une consultation se passe sans la présence de tes parents ou de tes proches, même si tu es mineur(e).

Les copains, les copines, le petit ami aussi

De même que la présence de ta famille, tes parents et tes frères et sœurs, est importante à l’hôpital, tes copains, ton ou ta petit(e) ami(e) sont les bienvenus.

Les encouragements que tu peux recevoir de tes proches, parfois par leur simple présence, participent à ton bien-être et à ton adhésion au traitement.

Chacun son rythme !

Toutefois, l’univers hospitalier est parfois compliqué à affronter, même pour ceux qui n’y sont pas hospitalisés. Ainsi, certaines personnes peuvent éprouver des difficultés à se rendre à l’hôpital pour une visite.

De ton côté, il est aussi normal de ne pas ressentir l’envie de recevoir ses amis alors qu’on est hospitalisé(e), soit parce que l’on se sent diminué(e) soit parce que l’on est fatigué(e).

N’hésite pas à solliciter l’équipe soignante pour t’aider à organiser les visites et protéger ton intimité ou ton sommeil quand tu en as besoin.

L'école, les études, ta vie professionnelle pendant ton séjour à l'hôpital

Être adolescent ou jeune adulte, c’est être au collège, au lycée, en apprentissage, faire des études supérieures, chercher sa voie, se lancer ou être dans la vie professionnelle. Dans tous ces cas, c’est acquérir son autonomie.

Pendant la période des traitements et notamment les périodes d’hospitalisation, il est souvent nécessaire de procéder à des aménagements particuliers pour te permettre de suivre ton cursus scolaire ou universitaire.

Plusieurs solutions pourront t’être proposées suivant ton parcours personnel.

Des cours aménagés

A l’hôpital, des professeurs pourront venir à ton chevet te proposer leur cours. Ils peuvent être directement rattachés à l’Éducation Nationale ou faire partie d’associations comme l’École à l’Hôpital.

Lorsque tu n’es pas à l’hôpital mais que tu ne peux pas te rendre au lycée à cause de ton traitement, tu peux bénéficier de cours à domicile dispensés par des professeurs de l’Éducation Nationale à travers le SAPAD (Service d’Aide Pédagogique à Domicile)

Si tu peux te rendre à ton lycée de temps à autre, des aménagements peuvent être mis en place au sein de l’établissement. Ils seront adaptés et personnalisés.

Les examens peuvent aussi donner lieu à des aménagements (droit à un tiers temps supplémentaire, par exemple)

Certains peuvent être organisés au sein de l’hôpital. Dans certains hôpitaux, tu peux en effet passer ton brevet des collèges, ton bac et même certains partiels universitaires.

L’équipe soignante, souvent avec l’aide d’une infirmière coordinatrice, est là pour t’informer, te guider, et t’aider dans tes démarches.

Faire le point sur ton orientation professionnelle

Durant et après ta maladie, tu peux aussi être amené à repenser ton orientation professionnelle, faire un point sur ce que tu auras envie de faire après et comment.

Pour t’aider dans cette réflexion, dans certains services, on pourra te proposer de rencontrer une conseillère d’orientation, obtenir un coaching personnalisé, faire ou refaire ton CV après une longue période de traitement, t’entraîner avec quelqu’un à un entretien d’embauche …

Certains hôpitaux ayant développé un programme AJA sont en lien avec des associations qui pourront te guider et répondre à tes demandes.

Ton séjour en Soins de Suite et de Réadaptation

Durant ton parcours de soins, l’équipe de ton centre de référence peut être amenée à te proposer de séjourner dans un centre de soins de suite et de réadaptation aussi appelé « SSR ».

Ces structures travaillent en étroite collaboration avec  ton centre de référence. Elles complètent ta prise en charge. Tu peux en outre y profiter d’une prise en charge rééducative intense (kinésithérapie, orthophonie, ergothérapie, activité physique adaptée), d’un soutien psychologique, éducatif et social élaboré en fonction de tes besoins.

Si l’on parle d’hospitalisation en soins de suite et de réadaptation, il s’agit tout autant d’un lieu de vie adapté à ton âge avec un service d’animation dynamique (activités ludiques, artistiques, culturelles).

Dans certains de ces centres, un établissement scolaire rattaché à l’éducation nationale est annexé et permet de poursuivre sa scolarité ou ses études dans les meilleures conditions possibles.

Tes droits sociaux durant ton cancer

Une fois que tu auras pris tes repères à l’hôpital, une assistante sociale viendra t’informer de tes droits en tant que jeune et en tant que malade. Elle t’aidera également dans tes démarches administratives qui sont parfois complexes.

Le cancer étant considéré comme une « Affection Longue Durée » (quelle que soit la durée de ton traitement d’ailleurs), tes soins sont pris en charge à 100 % par la Sécurité Sociale. L’assistante sociale va donc évaluer avec toi ou avec tes parents tes droits sociaux et ceux de tes parents.

Des aides financières

Du fait de la perte d’autonomie temporaire liée au traitement, tu peux bénéficier de l’allocation enfant ou adulte handicapé. L’assistante sociale te fournira un dossier MDPH (Maison Départementale des Personnes Handicapées) et pourra vous aider tes parents et toi à le remplir. Si tu as plus de 20 ans, il s’agit de l’allocation d’adulte handicapé et de ses compléments.

Ta famille sera également informée de ses droits. En effet, il existe des dispositifs pour que les parents puissent être présent auprès de leur enfant sans perdre toute source de revenu, comme l’Allocation Journalière de Présence Parentale (AJPP).

Au sein même du lieu de travail de tes parents, des solidarités peuvent se mettre en place à travers le don de RTT (récupération du temps de travail).

Enfin, si tu dois t’arrêter de travailler, l’assistante sociale t’informera sur les revenus dont tu pourras disposer pendant ta période d’arrêt ainsi que des conditions de retour à l’emploi.

Trouver un lieu de repos hors de l’hôpital

Si tu es étudiant ou que tu travailles loin de chez tes parents, que tu as déjà acquis une certaine autonomie, l’assistante sociale et l’équipe soignante réfléchiront au lieu de vie qui sera le plus adapté entre les séjours à l’hôpital. Les solutions tiennent bien sûr compte des contraintes médicales.

Selon les situations, tu pourras retourner chez toi, chez tes parents, ou intégrer un centre de soins de suite si la poursuite de certains soins est nécessaire. L’objectif est que la période de repos soit la plus adaptée et la plus bénéfique possible.

Ton corps qui change

A l’adolescence, le corps passe par de nombreux changements. Ces modifications s’accompagnent bien sûr d’une évolution de l’image corporelle, c’est-à-dire comment tu te sens dans ton corps, comment tu penses que le autres le voient. Ta maladie et surtout les traitements vont entraîner d’autres transformations, qui vont pour la plupart régresser à l’arrêt des traitements.

Ces transformations, qui ne sont pas présentes dans tous les cas, dépendent du type de traitement qui t’est administré.

D’une façon générale, ces changements sont les suivants :

  • une perte des cheveux et des autres poils du corps (y compris dans certains cas, cils et sourcils),
  • la peau qui devient plus sèche, qui change de couleur (aspect plus bronzé),
  • une reprise ou une aggravation de l’acné,
  • une fonte musculaire qui entraîne une perte de poids,
  • parfois au contraire, une prise de poids qui peut s’accompagner de la survenue de vergetures,
  • chez les jeunes filles et les jeunes femmes, un arrêt des règles peut survenir pendant le traitement.

Des conseils et astuces pour t’aider

L’équipe qui t’accueille pour le traitement t’informera des effets attendus du traitement. Elle te proposera également des solutions pour prévenir, atténuer ou aménager ses transformations.

En voici une liste non exhaustive :

  • le port de la perruque, même pour les garçons, ou de la casquette, d’un bandeau, d’un foulard, d’un bonnet…
  • la pratique d’une activité physique adaptée (en savoir plus) pour conserver ta masse musculaire,
  • respecter une bonne hygiène alimentaire (en savoir plus), notamment si ton traitement comporte des corticoïdes,
  • te protéger des rayons du soleil pendant et après les traitements,
  • rencontrer des socio-esthéticiennes pour te conseiller sur une perruque, le maquillage, te proposer des massages, des séances de relaxation,
  • d’autres approches peuvent t’aider à te ré-approprier ce corps qui change comme l’hypnose, la réflexologie, l’ostéopathie, la sophrologie, la psychomotricité…

Tu trouveras quelques conseils simples ici.

Tes émotions

La maladie, les traitements et les perturbations qu’ils causent peuvent être à l’origine de beaucoup de nouveaux sentiments : la peur, l’angoisse, la colère, la culpabilité parfois.

Durant ta maladie, que tu sois hospitalisé(e) ou chez toi, tu es parfois tenté(e) de garder toutes ces émotions pour toi alors qu’il peut être difficile de les gérer seul(e). Tu risques alors d’entrer dans un état dépressif, de ne plus avoir envie de rien, de perdre confiance et d’avoir plus de mal à lutter contre la maladie.

Un psychologue à ton écoute

Un psychologue est toujours présent à l’hôpital. Il est là pour t’accompagner dès ton arrivée et durant toute la durée du traitement et même au-delà.

Il vient se présenter, exposer sa façon de travailler et proposer de se mettre à ta disposition dès que tu en ressentiras le besoin. Tu n’es pas obligé(e) de le revoir.

A quoi ça sert un psy ?

Ce n’est pas parce qu’on voit un psy qu’on est fou ! Le psychologue est là pour t’aider à faire le tri dans tes émotions. Il écoute tes angoisses même celles qui ne sont pas directement liées à ta maladie. Elles peuvent surgir à tout moment.

Il peut travailler avec toi, en toute confidentialité, pour t’aider à vaincre ces angoisses et tes peurs. Il peut aussi aider ta famille, ton conjoint, tes enfants si tu en as.

Certains psychologues utilisent des supports pour favoriser la discussion : le photo-langage, la musique, l’hypnose.

Tu peux aussi consulter un psychologue en dehors de l’hôpital, en allant le voir dans son cabinet en ville. Il existe aussi des structures de suivi comme les Centres médico-psychologiques (adresses en mairie) où les consultations sont gratuites.

Toutefois, l’intérêt de voir un psychologue attaché à l’hôpital réside dans le fait qu’il connaît ta maladie et qu’il a de l’expérience en la matière.

Combien de fois et quand faut-il le voir ?

Le rythme des séances est établi en accord avec le psychologue. Parfois tu ressentiras le besoin de le voir souvent (une ou deux fois par semaine) ou alors en « one shot », quand tu en ressentiras le besoin. C’est vous qui déciderez ensemble.

Tu peux revoir le psychologue même des mois après ton traitement, si des angoisses ressurgissent, par exemple. L’important est de ne pas hésiter à lui en parler.

Autres options

Des praticiens peuvent t’accompagner avec d’autres méthodes, pour t’aider à exprimer et gérer tes émotions.

Par exemple :

  • l’art-thérapie : pour arriver à t’exprimer d’une autre façon, à travers la création d’une œuvre
  • la sophrologie : une technique de relaxation

Renseigne-toi sur les personnes qui peuvent intervenir dans ton hôpital.

Ton alimentation

D’une manière générale, durant l’adolescence, les besoins nutritionnels sont importants. C’est également une période où les comportements, notamment alimentaires, changent.

La chimiothérapie et les corticoïdes utilisés pour le traitement du cancer ont comme point commun de modifier ton métabolisme. Ils entraînent une perte de poids en diminuant la masse musculaire. Les corticoïdes peuvent également modifier la répartition des graisses et perturber ton taux de sucre dans le sang (diabète).

Prendre soin de ton alimentation pendant ton traitement, afin de maintenir ton poids et éviter ces effets secondaires, est primordial.

Des solutions pour t’aider à maintenir ton poids

Ton médecin référent et une diététicienne pourront être amenés, si cela s’avère nécessaire, à te proposer des solutions qui ont chacune des avantages et des inconvénients : augmentation de la ration alimentaire, compléments alimentaires, nutrition entérale (par une sonde), nutrition parentérale (par la perfusion).

La pratique régulière d’une activité sportive adaptée permet de lutter efficacement contre la fonte musculaire.

Une hygiène alimentaire à respecter

L’élaboration d’un repas doit répondre à certaines règles diététiques et d’hygiène qui dépendent du type de traitement que tu reçois et de aussi de de tes défenses immunitaires.

En effet, pendant la période des traitements, tu peux être amené(e) à moins bien te défendre contre les infections (périodes d’aplasie notamment). La diététicienne sera là pour te guider dans cet apprentissage.

Si tu dois prendre des corticoïdes à forte dose, la diététicienne te préconisera un régime sans sel et pauvre en sucre rapide (gâteaux, sodas, sucreries…). Ce régime ajouté aux effets de la chimiothérapie peut entrainer une perte de saveurs et une diminution du plaisir de manger. Là encore, il existe des solutions pour conserver le plaisir de manger grâce aux édulcorants, ou aux épices, notamment.
La diététicienne est ton interlocutrice et celle de ton entourage pour trouver les bonnes solutions en respectant ces règles.

Hors de l’hôpital, comment ça se passe ?

Partager un repas familial, sortir au restaurant entre amis, se faire livrer une pizza, des sushis, manger un kebab, un hamburger… autant de plaisir de la vie quotidienne que la diététicienne essaiera d’adapter au mieux suivant ta pathologie et tes traitements.

Ton activité physique

Même durant ton traitement, il est impératif que tu maintiennes la pratique d’une activité physique. Une activité adaptée bien sûr et dans un cadre sécurisé.

Faire du sport, même un peu mais de façon régulière, permet de limiter la fonte musculaire due à ta maladie et à ton traitement, de maintenir un bon moral et de moins ressentir la fatigue.

Autant d’atouts pour avancer dans les traitements et diminuer le temps de convalescence.

Quels interlocuteurs ?

De nombreux professionnels sont là pour te donner des conseils sur la pratique du sport pendant et après les traitements. Ils tiennent compte de ta maladie, de tes traitements, de tes propres capacités.

Le kinésithérapeute fait partie de l’équipe soignante et peut intervenir sur demande de tes médecins notamment si tu as besoin de rééducation, après une intervention chirurgicale par exemple.

Le professeur d’activité physique adpatée met en place avec toi un programme personnalisé et des objectifs qui tiennent compte de tes capacités et qui te permettront de travailler de façon autonome.

Dans tous les cas, ton médecin référent, ton médecin généraliste après la fin des traitements, te conseillent sur les activités que tu peux réaliser et te mettent en relation avec les professionnels adaptés.

Quel genre d’activité physique ?

L’idéal est de pratiquer 2 à 3 fois par semaine des séances de 20 à 30 minutes de marche à pied, de vélo ou de renforcement musculaire (avec les conseils d’un professionnel).

Si tu es hospitalisé(e), des activités physiques peuvent être effectuées dans ta chambre ou en séance de groupe avec d’autres jeunes.

Dans certains hôpitaux de jour il est possible de pratiquer une activité physique avec le professeur d’activité physique adaptée.

Des astuces pour tous les jours

Dans ta vie quotidienne, s’il n’y a pas de structure adaptée près de chez toi, il suffit de privilégier la marche plutôt que le bus ou la voiture pour te rendre chez des amis, l’escalier au lieu de l’ascenseur.

Tu peux également pratiquer certaines activités avec tes amis, à condition de respecter le bon dosage !

Le bon dosage

Pour savoir si tu ne te fatigues pas trop pendant ta séance de sport, surveille ton essoufflement. Si tu as besoin de t’arrêter toutes les 10 minutes pour reprendre ton souffle, ralentis le rythme. Autre test qui marche bien : tu dois pouvoir aligner une dizaine de mots tout en pratiquant ton activité physique, sans être essoufflé.

En clair, pas de sprint ! L’objectif est que tu entretiennes ton système cardio-respiratoire et ta masse musculaire.

Tes sorties, tes loisirs

Les défenses immunitaires chutent fréquemment après l’administration des chimiothérapie. Tu seras alors plus sensible aux infections de toutes sortes.

Dans ce cas, pas de mystère, il faut avant tout éviter la foule. Surtout en hiver quand la grippe et autres virus circulent.

Les lieux qui peuvent être déconseillés pendant ton traitement sont : les salles de concert, les boîtes de nuit, les hypermarchés, les transports en commun aux heures de pointe…

Parfois, cela te sera autorisé à condition de porter un masque. L’infirmière coordinatrice sera là pour t’informer et te conseiller afin d’éviter de te mettre en danger.

Voir tes amis, en prenant des précautions

De retour à domicile, on revoit les amis, la famille. Des règles simples permettent de ne prendre de risque si tu sais que tes défenses immunitaires ne sont pas au rendez-vous. Demande à ceux qui sont malades de reporter leur visite. Favorise les rencontres en petit comité. Par exemple, tu pourras partager une bonne pizza chez toi en compagnie de 3-4 copains.

Ta consommation d’alcool : avec modération !

La recommandation en matière de consommation d’alcool n’est pas bien différente de celle qui s’applique à la population générale. La consommation d’alcool chez les moins de 16 ans est déconseillée. Si tu as 16 ans ou plus : un ou deux verres dans une soirée, ça reste raisonnable, à condition que ce soit occasionnel. Bien sûr, ce n’est pas toi qui conduit pour rentrer chez toi !

A toi d’être raisonnable, d’écouter ton corps et ton état de fatigue notamment, ainsi que les conseils de l’équipe qui te prend en charge.

Ta sexualité

Malgré ton cancer et ton traitement, tu pourras conserver une vie sexuelle normale, selon ton âge et tes envies.

Une baisse de la libido peut survenir

Une baisse de la libido, c’est à dire de ton désir, peut survenir au moment où se déclare la maladie, ou plus tard au cours des traitements et parfois après leur arrêt.

Cette baisse de la libido est d’origine multiple : la fatigue liée à la maladie elle-même ou aux traitements, les changements du corps et de l’image corporelle (conséquence d’une chirurgie, perte de cheveux ou de poids, modification des sensations) le retentissement psychique de la maladie …

Si tu es en couple, ne culpabilise pas si tu fais passer les rapports intimes au second plan. L’important est d’en parler à ton partenaire. Il est nécessaire qu’il ou elle puisse comprendre ces modifications physiques ou psychiques qui se sont produites. Il ou elle peut t’aider à imaginer d’autres modalités de rapports qui te conviendront mieux.

Avec qui en parler à l’hôpital ?

Pour des questions de pudeur, il est parfois difficile d’en parler aux autres, et notamment aux membres de l’équipe qui te prend en charge. Ton médecin référent a l’habitude d’aborder ce sujet et, dans certaine situation, pourra prendre les devants pour aborder la question avec toi.

Le ou la psychologue, ou n’importe quel soignant de ton choix, selon tes affinités, peut aussi en discuter avec toi. Ce confident, si tu le souhaites, pourra transmettre ton questionnement au professionnel le plus apte à trouver une réponse.

Il existe notamment des consultations d’onco-sexologie pour t’aider à retrouver une sexualité satisfaisante.

Continuer de se protéger, assurer une contraception efficace

Si tu es en couple ou que tu rencontres de nouveaux partenaires, il est important de maintenir ou mettre en place une contraception efficace et de se protéger.

Les traitements utilisés pour traiter le cancer peuvent être responsables de malformations fœtales et il est donc contre indiqué de débuter une grossesse pendant cette phase. En fonction de ton projet thérapeutique, ton médecin t’indiquera quelles sont les recommandations précises qui correspondent à ta situation.

Certains traitements diminuent les défenses du système immunitaire. Il peut être alors conseillé d’utiliser un préservatif pour te protéger d’éventuelles infections qui, en temps normal, seraient banales et sans conséquences.

Dans tous les cas, si tu ne connais pas le statut en termes de VIH ou d’autres infections sexuellement transmissibles de ton partenaire, la recommandation reste d’utiliser un préservatif.

Tabac et autres addictions

Lorsque l’on fume depuis plusieurs années, il est parfois difficile d’envisager d’arrêter au moment du diagnostic de la maladie.

La poursuite du tabac pendant les traitements peut avoir d’autres effets néfastes que ceux que tu connais. Dans ton cas, le tabac peut retarder les processus de cicatrisation ou augmenter le risque infectieux, notamment pendant les périodes où tes globules blancs sont bas (aplasie).

Dans certaines situations, les traitements et les modifications du goût contribuent à te dégoûter de la cigarette. Alors, profites-en pour arrêter !

Dans tous les cas, il existe de nombreuses méthodes pour accompagner un sevrage tabagique. Elles te seront proposées par l’équipe qui te prend en charge, qui pourra faire appel à des spécialistes en addictologie.

Et le cannabis ?

Si certaines substances contenues dans le cannabis peuvent avoir un effet sur certains cancers et ses symptômes, la fumée de cannabis contient les mêmes substances cancérigènes et irritantes que le cancer.

Il est donc formellement conseillé d’arrêter le cannabis comme c’est le cas pour le tabac

Associations

SOS Desmoïde

http://www.sos-desmoide.asso.fr

Jeunes Solidarité Cancer (JSC)

Association qui vise à briser l’isolement des adolescents et jeunes adultes concernés par le cancer.

http://www.jeunessolidaritecancer.org

Les aguerris

Association qui s’adresse et regroupe d’anciens patients malades du cancer durant leur enfance.

https://lesaguerris.wordpress.com

On est là

Mettre en contact « anciens » et « nouveaux » malades afin de faire vivre une communauté d’adolescents et jeunes adultes atteints d’un cancer, par le biais de parrainage. Objectif : favoriser l’échange d’expérience et un partage du vécu.

http://asso-onestla.fr

Faire des projets :

Aïda

L’association vise à améliorer le quotidien des jeunes hospitalisés au travers d’interventions régulières à l’hôpital par des bénévoles formés, à l’organisation d’évènements comme Noël à l’hôpital (https://noelalhopital.fr/), le dispositif Highway to Health, l’Académie des AJA…

https://associationaida.org/

cHeer uP

Association étudiante accompagnant de jeunes adultes entre 15 et 25 ans atteints de cancer dans la réalisation de projet personnel.

http://cheer-up.fr

20 ans 1 projet

20Ans1projet  accompagne le jeune adulte pendant et après sa maladie dans sa réinsertion sociale et professionnelle. Elle propose un accompagnement individuel dans la durée qui s’appuie sur un accompagnement individualisé et la mise en contact avec des professionnels.

http://20ans1projet.fr/

Juris santé

Informer, orienter les patients et leurs proches sur les questions juridiques, administratives ou financières posées par la survenue d’un cancer.

L’association propose une écoute, des réponses et un accompagnement socioprofessionnel de maintien ou retour à la vie active.

http://jurissante.fr

Association DEFI

Donner un « coup de pouce » pour se projeter à nouveau dans l’avenir. Autour d’un projet en cours ou d’un domaine qui passionne (loisirs, études…), DEFI propose aux jeunes de recontrer un professionnel qui répond à leurs questions et leur donne des conseils.

http://www.association-defi.fr/

ORSECa

ORSECa – Observatoire de la Réinsertion Scolaire des Elèves atteints de cancer – a pour principal objectif de répondre à un besoin crucial auquel peuvent être confrontés les familles d’élèves atteints de cancer, l’élève lui-même et les professionnels de l’éducation nationale.

http://orseca.com

Se dépasser :

A chacun son Everest

L’association propose aux enfants et adolescents atteints de cancer ou de leucémie des séjours réparateurs à Chamonix afin de leur apporter un accompagnement global, psychologique et physique. L’objectif est de les aider dans cette phase difficile de  » l’après-Cancer  » en leur permettant de reprendre confiance en eux, de se réconcilier avec leur corps, de partager leur vécu avec d’autres malades et de retrouver une belle énergie de vie, pour un nouvel avenir.

http://www.achacunsoneverest.com

A Chacun Son Cap

Depuis 1995, A Chacun Son Cap propose à des enfants, à des adolescents ou à de jeunes adultes, touchés par une leucémie ou un cancer, de participer lors de vacances à des croisières à bord de voiliers au large de la Bretagne.

http://www.achacunsoncap.com

 

Votre association n’est pas dans cette liste ? Merci de contacter l’équipe GO-AJA pour y remédier !